Colloque « Autodétermination du peuple palestinien: enjeux et défis »

Le CISO remercie l’ensemble des personnes ayant contribué à l’organisation et au dynamisme du Colloque « Autodétermination du peuple palestinien : enjeux et défis ». Nous espérons que cet événement ait contribué à approfondir la réflexion sur l’occupation de la Palestine, que de nouvelles solidarités se soient créées entre groupes et secteurs. Plus encore, nous souhaitons qu’il suscite des actions collectives concrètes dans les semaines et les mois qui viennent. Nous remercions toutes les conférencières et tous les conférenciers pour leur générosité et pour leurs exposés de grande qualité qui nous ont donné des bases de savoirs communs sur l’occupation de la Palestine et les manières d’y résister. Merci aussi à toutes les personnes qui ont participé et qui ont contribué à faire de cet événement un grand succès. Votre énergie, votre soif d’apprendre nous a rempli.e.s d’enthousiasme pour la suite, pour bâtir une solidarité plus forte avec le peuple palestinien.
Nous ferons le bilan de l’événement pendant le mois de janvier et vous partagerons les pistes d’action suggérées.
Vive la Palestine libre!
Quelques photographies de l’événement (crédit photo Daniel Mallette):
Pistes d’action
Discutées lors des ateliers du colloque sur l’autodétermination de la Palestine
Le colloque s’est clôt sur des ateliers où des actions collectives ont été suggérées par les personnes présent.e.s. Bien que le CISO ne puisse porter que quelques unes d’entre elles, nous tenions à les rendre publiques afin de nourrir les mobilisations futures des divers groupes de ce mouvement de solidarité et contribuer à la réflexion collective :
1. Demandes d’annulation du Protocole d’entente Canada – Israël concernant la diplomatie publique et de la motion anti-BDS votée le 22 février 2018
2. Dénoncer l’appel du gouvernement québécois à déposer des projets de coopération Québec – Israël en plus de réclamer le gel de l’entente jusqu’à ce qu’Israël respecte le droit international
3. Appuyer la campagne de Voix Juives Indépendantes face au Fonds National Juif (JNF) et signer la pétition.
4. Inviter les organisatrices et organisateurs de la Fierté Gaie de Montréal à ne pas accepter de subventions d’instances israéliennes, par exemple du Ministère du Tourisme Israélien.
5. Demander le retrait des investissements qui appuient l’économie israélienne tels que fonds de pension, caisse de dépôt, fonds d’investissements, fonds syndicaux. Faire converger les luttes avec les luttes environnementales contre les pétrolières par exemple, avec leurs arguments éthiques.
6. Par rapport à la campagne Boycott, désinvestissement et sanction :
- Boycott universitaire: briser les accords avec les universités israéliennes, en particulier le boycott sur les campus.
- Faire de l’éducation populaire dans les universités.
- Poursuivre les campagnes de produits en ayant des listes précises de produits ciblés.
7. Faire campagne, auprès des parlementaires, par exemple, pour aider les enfants palestiniens; des campagnes contre lesquelles on ne peut pas s’opposer.
8. Demander à la Confédération syndicale internationale (CSI) d’exclure l’organisation Histadrout de ses rangs car elle est raciste et promeut le sionisme.
9. Organiser une conférence BDS internationale.
10. Rendre hommage à la Grande Marche du Retour de Gaza (anniversaire d’un an en mars 2019).
11. Travailler à l’adoption une résolution BDS au CISO.
12. Alimenter les réseaux internes et externes de communications des organisations syndicales et communautaires avec des sujets touchant la Palestine afin que cet enjeu prennent place dans l’agenda médiatique.
13. 2019 est une année électorale: il faudrait donc préparer une liste de questions à poser aux candidates et candidats dans l’objectif de publier leurs prises de position.
14. Favoriser le réseautage autour des enjeux palestiniens, en particulier lors d’évènements publics.
15. Il y a un besoin d’éduquer sur les enjeux auxquels font face les Palestiniens en territoire occupé et ceux de la diaspora. Il est donc nécessaire d’adopter certaines attitudes favorables à l’éducation et à la sensibilisation.
- Éducation syndicale : faire des présentations sur des enjeux palestiniens lors d’événements syndicaux, inviter des conférencières et conférenciers palestiniens, multiplier les délégations syndicales en Palestine.
- Éducation des jeunes: partenariats avec d’autres groupes de la société civile qui y ont accès (ex: Amnistie internationale). Appuyer financièrement et à travers le mentorat les événements étudiants, les conférences et les campagnes syndicales.
- Créer des ressources clé en main : ateliers; capsules vidéo; livres pour enfants.
- Éducation sur les sanctions à titre de tactique, de demande pour les militants de la solidarité internationale.
16. Transformer le discours populaire sur la Palestinen en particulier ce qui est diffusé dans les médias.
- Ne pas accepter les accusations infondées de racisme ou d’antisémitisme. Comme l’a dit Dimitri Lascaris » Il est raciste de défendre un régime raciste ».
- Aider les autres à reconnaître le colonialisme de peuplement et l’annexation des territoires.
- Reconnaître la connexion entre les droits aux territoires des peuples autochtones et leurs luttes internationalement. Nommer l’Apartheid sudafricain et le système Canadien de droit de passage (pass system) dans les réserves comme des précédents des politiques israéliennes.
Pour consulter le document d’analyse du Colloque : Israël – Palestine : de l’apartheid à la résistance.